
TEMOIGNAGES
“Je me sens, en arrivant chez vous, totalement, disponible, endossant le bonheur de m’abandonner à votre créativité.
Il y a quelque chose de beau, dans le monde des soumis, c’est d’avoir le bonheur de sentir que la Femme, la Maîtresse, la Créatrice, prend en main sa matière première, comme de la glaise entre les mains de son regard d’artiste. Le sentiment profond en moi de devenir l’objet de sa création, et je pense à Frida Kahlo, au film de la Grande Magie et de Noémie Lvovsky, à toutes ces femmes que j’ai admiré en allant à Beaubourg, et j’ai presque la joie de croire que je suis un peu votre muse de l’instant.
Ce n’est pas une séance de domination que j’ai vécu, mais une scène dans un atelier, où mon attention se concentre sur chacun de vos gestes, sur votre souffle, et votre silence est une puissance de votre recherche, de tourner autour de votre sujet, frôler la chair faible et friable mais ressentir votre volonté de créer.
Ne pas voir votre résultat des tableaux frustre mon être aimant le beau, et pourtant votre regard s’impose, m’expose ; m’impose de chercher à vous servir de matière vivante.
J’ose au moment de partir, vous demander comment vous vous sentez, car j’ai eu la joie, en tant que soumis, de sentir que c’était vous et votre imaginaire qui guidiez cette convocation et que vous n’avez pas cherché à flatter mon désir de souffrir. Et cela est un magnifique don de votre art.”
“Vous m’avez fait atteindre un réel lâcher-prise, celui qui vous donne l’impression que plus rien n’est grave, que la douleur n’existe pas, le bonheur de l’évasion.
Je ne vous cache pas avoir eu envie de pleurer sans en comprendre le sens ni l’origine.”
“J’avais l’impression d’être dans un rêve et que vous guidiez là où bon vous semblait. Sur le moment, j’avais l’impression que j’aurais pu faire n’importe quoi pour vous, que rien n’aurait de conséquence. J’étais sincèrement heureux avec un sentiment de béatitude ( c’est ce qui m’a fait sourire à plusieurs reprises ) ; je n’ai jamais ressenti quelque chose comme ça.
J’avais l’impression d’être une façon pour vous de vous exprimer, que l’on était un duo. Et après réflexion, j’ai compris que j’avais le rôle égoïste du duo, le rôle de celui qui ne fait rien pendant que l’autre fait tout. Ma seule mission était de vous obéir afin de faciliter votre ( notre ? ) performance.
Il me semblait être un support, un peu comme le canevas d’une peintre.”
“Je suis arrivé à la conclusion que j’avais raison quand je vous disais que vous êtes irremplaçable.”
"Je dois vous avouer, je n'aime pas être soumis, je trouve ça bête, d'être humilié, frappé, dépossédé, astreint à la sujétion, et tout ça, pour le plaisir ? Qu'est-ce que c'est bête.
Et pourtant, en votre présence, j'ai eu l'impression d'être un instrument d'art, alors toutes mes critiques n'ont plus lieu. Il a été simple de vous être soumis, je n'ai pas senti d'oppression en votre présence, au contraire j'ai trouvé une forme de liberté que j'avais perdu de vue, je vous remercie pour cela."
"Je dois dire avoir mis plusieurs jours avant de commencer à écrire, besoin d'un certain repos, je n'avais pas été malmené ainsi depuis longtemps ; est-ce positif ? Agréable ? Eprouvant ? Dur ? Libérateur ? Dégoûtant ? Excitant..? Un peu de tout, plein d'émotions, une forme de perplexité que je n'arrive toujours pas à élucider, en tout cas j'en suis heureux.
Il est si agréable de vous être soumis. je sens que vous prenez du plaisir dans ce que vous faites, que vous vous amusez, votre visage souriant et votre rire me sont précieux, j'espère à l'avenir vous offrir mille sourires."